Le navigateur des temps
Roman de Christophe Lacaze

Tout se mettait en place dans sa tête, tel fut alors son dessein : moderniser cette machine et la convertir en une source d'intelligence à part entière, omnisciente, supérieure à l'homme, une superpuissance de conscience et de connaissances capable de réunir les peuples par le biais d'un réseau de communication, tel un garde-fou. Un projet ambitieux, mais en rien utopique. Pour preuve, en ce qui concernait le réseau de communication, celui de la téléphonie équipait déjà le monde entier ; pourquoi ne pas réaliser une variante avec des ordinateurs qui seraient connectés à l'unisson ?

L'aspect le plus critique qu'il discernait – non sans humilité pour cette invention – reposait sur les moyens technologiques qu'il aurait à sa disposition, pour concevoir une machine à la hauteur de ses capacités et prédictions. Néanmoins, Mark restait confiant et optimiste. Il se disait que les choses ne pouvaient évoluer que dans son sens, vu la pléthore d'inventions majeures que la civilisation avait connues en moins d'un demi-siècle.