Le sentiment commence
Recueil de poésies de Christophe Lacaze

Que de soi

Que de soi que de soi…

Alors il me sembla voir peu à peu

L’autorité des déraisons,

Épouser le bal des dieux

Et la conscience de l’imagination.

 

À chaque refrain,

Les chuchotements dissous

Dont chacun s’enfante,

Hurlent leur malaise

Et se plongent dans divers regards démembrés

D’un corps refusé.

 

Orateur prolixe,

Je m’avance en retard,

Comme il vient d’un bémol

De la périphrase de dévot,

Où la parole sommeillante

De nature chemine à flots

Dans mes maintes espérances à griffes

Nouées de chaos.

 

Le souci est pris :

 

Pour un hommage douloureux,

On ne craint plus de se voir offenser

La suffisance du sot

En un détour obstiné.

 

Car les faits sont là,

Traînent à mes pieds,

Ont du mal à reconnaître leur butin de maladresses

Dans l’empyrée malodorant,

 

Où les dieux penchent de déclin

Aux confins du désordre terrestre,

 

Qui se goûte de suppliantes trahisons

Intraduisibles dans la relation.

 

Il est vrai,

L’homme probe n’existe pas.

Quant au mourir,

Je m’y déverse mal revêtu d’esprit,

Telle une planche de salut

Venant prendre essor

Sur un carton de tromperie

Débattant des couleurs.

 

Bien après une virgule

Au beau milieu du monde,

L’éternité et un jour

Me restera comme une tombe aux yeux vides…

 

Que de soi, oui,

Que de soi en désœuvrance…

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