Face à Parkinson
Journal de Louise Pascal

Par chance, Cécile, l'une de mes filles qui réside en Suisse par obligation professionnelle, m'a souvent parlé et fait l'éloge des établissements médicaux helvètes. Pour elle, il n'y a même pas à hésiter, il faut que nous nous y installions, pour permettre à Jules de bénéficier d'un traitement adapté et d'un accompagnement de fin de vie aussi digne que possible.

Son idée d'un départ en Suisse m'effleure l'esprit, puis finit par me convaincre en quelques semaines. Reste néanmoins un problème, et il est de taille : l'aspect financier. Le coût de la vie là-bas et les frais occasionnés dans une clinique privée sont exorbitants pour un budget comme le nôtre, c'est-à-dire celui d'un ménage de la classe moyenne française. 

Seule solution : vendre la maison, notre seul bien, celui d'une vie. Et c'est ce que je fais pourtant ! Et plus vite que prévu ! J'en ai assez de perdre du temps, nous en avons déjà assez perdu comme ça. Je navigue à vue, certes, mais je prends les choses en main pour n'avoir rien à regretter. La durée de ce dernier chapitre conjugal demeurera le seul élément que je ne pourrai maîtriser.

Nous quittons ainsi la France le 3 août 2006 pour nous installer dans la région de Lausanne.