Le navigateur des temps - Extrait 2 : La musique devait être un pont, tendu entre l'homme et la machine.
Le navigateur des temps (2003)
Christophe LACAZE (1976)

Musicienne avertie, Victorine lui décrivit les mécanismes de la transcription dans la musique et s'appuya sur un exemple formel : Olivier Messiaen. Ce compositeur avait réussi à transcrire le chant des oiseaux qu'il aimait tant. Comment ? En usant de symboles. Seule la symbolique pouvait capter l'essence d'une chose. Autrement dit, seule une transcription musicale des données mathématiques de l'ordinateur serait audible par les cellules nerveuses. Ces dernières, indicibles et mystérieuses, ne pouvaient être pénétrées et actionnées que par un langage exprimant l'inexprimable, et c'est ce que l'art musical était par nature. 

La musique devait être un pont, tendu entre l'homme et la machine. Chaque donnée chiffrée, chaque combinaison mathématique, devant correspondre à une compilation de séries chromatiques, sérielles ou atonales qui formeraient en définitive un ensemble structuré semblable à un immense opéra. Mark la reprit et lui demanda le pourquoi de sa référence à l'opéra ; car ce dernier était une histoire selon Victorine, une histoire semblable à la vie, avec son commencement et sa fin, ses faits, ses joies, ses drames, etc. qui reflétait l'existence des êtres humains... […]


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Le navigateur des temps - Extrait 2 : La musique devait être un pont, tendu entre l'homme et la machine. est un extrait du livre "Le navigateur des temps (2003)" - CLE

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